Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
3 avril 2024 3 03 /04 /avril /2024 14:10
La poétesse mélancolique.

En 1902, un Stefan Zweig oscillant pour son avenir entre poésie et écriture de romans et nouvelles, découvre la poésie de Marceline Desbordes-Valmore. Célébrée tardivement par de nombreux auteurs français de premier plan, Zweig se joint à ce cortège d’admirateurs et décide d’écrire une biographie rendant un juste hommage à la poétesse.

 

Née à Douai en 1786, la petite Marceline Desbordes connait une enfance marquée par la pauvreté et le déracinement. Sa passion pour la littérature s'éveille dès son plus jeune âge.

L’art est très présent dans la famille. Le père fait de l’artisanat d’art et l’oncle est peintre. Malheureusement, à cause de la révolution les commandes se font rares. De l'opulence tranquille la famille plonge dans la pauvreté et l'indigence.  La maman décide de solliciter un parent éloigné en Guadeloupe mais l’argent manque pour effectuer ce voyage de la dernière chance.  Deux années de mendicité ont été nécessaires pour réunir l’argent de la traversée.

La mère, déterminée à faire sortir sa famille de la misère, est de plus en plus faible, ses forces déclinent et c’est Marceline qui va devoir prendre le relais. Mais le malheur les poursuit comme une ombre. Au retour, le petit pécule ramené dans une valise est pris comme paiement du voyage. Toutes ces expériences amères vont finir d’endurcir son cœur.

 

En 1817, elle épouse l'acteur Prosper Valmore et s'installe à Paris. C'est là qu'elle commence à publier ses premiers poèmes, empreints d'une sensibilité et d'une musicalité uniques. Son talent est rapidement reconnu par ses contemporains, dont Lamartine et Hugo.

 

L'œuvre de Marceline Desbordes-Valmore est profondément autobiographique. Elle explore les thèmes de la maternité, de la perte et du deuil avec une sincérité bouleversante. Sa poésie, souvent teintée de mélancolie, est également traversée par des élans de passion et d'espoir.

 

Outre l’écriture de romans, de nouvelles et des contes pour enfants, parmi les recueils de poèmes les plus importants, on peut citer :

Élégies et poésies nouvelles (1824)

Les Pleurs (1833)

Pauvres fleurs (1839)

Bouquets et Prières (1843)

 

Elle meurt à Paris en 1859, laissant derrière elle une œuvre riche et intemporelle qui continue à influencer bon nombre de poètes.

 

Guy Gabriel Ouazana

 

Guy Gabriel Ouazana

Guy Gabriel Ouazana

Partager cet article
Repost0

commentaires